Premier modèle de la célèbre série des Renault 1 000 et 1 400 kg, la 206 E1 est un modèle de rupture pour le constructeur de Billancourt, tout comme l’Estafette le sera 14 ans plus tard.
Lorsque survient la Libération, il faut recommencer à produire, d’autant que les besoins sont immenses. Un plan est élaboré par de hauts fonctionnaires de la République dans le but d’organiser la production pour satisfaire les besoins les plus urgents du pays en tenant compte des maigres matières premières disponibles. Comme ses concurrents, Renault reçoit l’ordre de fabriquer plusieurs modèles de véhicules, dont des automobiles, des camionnettes de 300 kg et 1 000/1 400 kg, ainsi que des camions.
Sans surprise, la camionnette de 300 kg est rapidement remise en fabrication car il s’agit ni plus ni moins de la Juvaquatre fourgonnette dans sa configuration d’avant-guerre. En revanche, pour la camionnette de 1 000/1 400 kg, Renault fait un effort particulier en concevant un nouveau modèle. Il n’est cependant pas question, pour des questions de temps comme de moyens humains, d’étudier de nouveaux organes (moteur, boîte, pont…). Les ingénieurs des bureaux d’études de Billancourt reprennent donc ceux existants dont il reste des stocks et/ ou dont la fabrication peut être reprise immédiatement. En revanche, sur le plan de la conception générale, la nouvelle camionnette, destinée à répondre aux directives du Plan Pons, crée une rupture avec tout ce qui se faisait auparavant. Pour la première fois chez Renault, elle adopte en effet un poste de conduite avancé.
C'est ainsi que naît dès 1945 une camionnette de 1 000 kg de charge utile qui reçoit la désignation 206 E1. Sans surprise donc, le moteur est toujours le quatre cylindres latéral « 85 », réglé à 48 chevaux, la boîte et le pont sont quant à eux ceux de la camionnette Vivaquatre AFP. Basée sur un châssis trapézoïdal plus étroit à l’avant qu’à l’arrière, la 206 E1 est dotée d’une carrosserie fourgon réalisée en panneaux de tôle cloués sur une armature en bois. Les portes avant s’ouvrent « dans le mauvais sens », de l’avant vers l’arrière , et les phares ne sont pas encore intégrés dans la face avant mais rapportés et fixés sur des supports métalliques. L’intérieur est spartiate et ne comporte aucune garniture. En revanche, un vide-poches est intégré à la planche de bord.
La camionnette marchande est très appréciée des commerçants pour leurs tournées. À la belle saison, les bâches latérales relevées procurent une aération agréable.
Objet de collection pour adulte
Source : Collection Utilitaires Renault Hachette Collections
Aucun avis n'a été publié pour le moment.
Le 20 août 1956, la DL 52 acquise par la ville de...
Camion mythique de la gamme haute des Berliet, le premier...
Commercialisé entre 1961 et 1966 par Pompes-Guinard sous...
C’est à Paris, en 1954, au sein de la brigade...
Le camion Mercedes type LA 911 a vu sa production...
Après une décennie de guerre, la France des années 1950...
Ce modèle réalisé à six exemplaires par les...
Le camion référence dans les années 70 pour le transport...
Au salon de l’automobile de paris, à l’automne 1974, est...
La fin des années 1960 voit l'apparition dans les remises...
C’est avec le petit autocar PLA 5 que Berliet inaugure sa...
Ce semi-remorque spectaculaire a été réalisé en 1952 par...
La lutte contre l’incendie d’un aéronef au sol s’effectue...
Parmi les camionnettes françaises les plus emblématiques,...
La 2 CV fourgonnette, véhicule utilitaire de conception,...
Comme son nom, acronyme de « coloniale » et « rurale »,...
Afin de répondre au besoin des sapeurs-pompiers de...
À la fin des années 1960, avec l'arrivée de châssis...
Avec son Trafic présenté en 1980, Renault joue gros. Avec...
Si depuis des siècles on avait compris que l’eau était...
Redécouvrez la célèbre « Jeep française » d’après-guerre,...
