Le pick-up, bâché ou non, élargit indéniablement le champ d’action de l’Estafette, autorisant ainsi le transport d’objets volumineux et les chargements par le haut, par exemple au pont roulant. Cependant, sa fabrication restera relativement marginale, du moins par rapport aux versions fourgon tôlé, vitré, mixte, normal ou surélevé qui constitueront l’essentiel des livraisons.
Dans les années 1950 et 1960, les camionnettes de 1 000 et 1 400 kg n’étaient disponibles qu’en versions fourgon tôlé ou vitré, châssis-cabine et plateau à ridelles. L’Estafette est quant à elle livrable avec une carrosserie pick-up, un type de superstructure d’origine américaine qui, chez Renault, n’existait guère auparavant que sur la série Colorale. Également désigné « plateau à ridelles » au catalogue, le pick-up peut être bâché ou non. Réalisé sur la base d’une plate-forme-cabine, il intègre deux flancs caissonnés en tôle flûtée qui rigidifient l’ensemble. À l’arrière, la cabine est fermée par une paroi en tôle emboutie intégrant une vitre de custode, permettant ainsi de surveiller le chargement pendant la marche mais facilitant également les manœuvres. Soutenue par des arceaux métalliques, la bâche peut être facilement escamotée, transformant le pick-up bâché en pick-up, par exemple pour le transport d’objets très volumineux. L’opération ne demande que quelques minutes. La bâche est désanglée puis roulée vers l’avant. Les arceaux oscillants trouvent d’eux-mêmes leur logement sur le bord des ridelles pour venir s’appuyer sur l’arrière de la cabine. L’arrière comporte un hayon rabattable. Des caissons aménagés de part et d’autre, à l’intérieur du pick-up, abritent la roue de secours, le réservoir de carburant et la batterie. Le plateau de chargement ne se trouve qu’à 36 cm du sol.
Objet de collection pour adulte
Source : Collection Utilitaires Renault Hachette Collections
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