Annoncé en 1974 et entériné en 1976, le rachat de la marque par Peugeot enfante une petite Citroën dans l’urgence. Dévoilée sur la base du coupé Peugeot 104, la LN reçoit le moteur bicylindre Citroën. Le rugissement du Lion change alors de ton.
En 1976, le groupe Peugeot acquiert 89,95 % du capital de Citroën. La fusion des deux constructeurs au sein du groupe PSA est actée. Même si elles ont été « ennemies » depuis la naissance de Citroën en 1919, les deux marques doivent désormais cohabiter en toute intelligence. Au moment de leur rapprochement, en 1974, la firme de Javel est en difficulté, l’accès à sa gamme étant trop « élitiste ». La crise pétrolière Le Lion change de tonalité réduit l’enthousiasme des clients pour des voitures haut de gamme, et les modèles de la concurrence sont mieux adaptés.
Le projet de la LN nait dans ce contexte et dans l’urgence. Pas question de concevoir un produit 100 % inédit, pour deux raisons : manque de finances et manque de temps. On décide donc de booster la production du coupé Peugeot 104 en lui greffant le moteur bicylindre 602 cm3 de la Dyane. Son prix catalogue est de 18 300 F, à comparer aux 15 660 F d’une Dyane. On reconnait évidemment la Peugeot 104 Coupé « donneuse d’organes ». Pour affirmer son appartenance à la famille Citroën, les stylistes lui ont greffé des optiques de Dyane. L’habitacle se caractérise, sur certaines versions, par une sellerie à motif pied de poule, plus moderne. La banquette arrière a été remplacée par deux sièges individuels basculants, ce qui permet d’augmenter d’un simple geste le volume du coffre. La LN se voulant urbaine et pratique, elle protège ses flancs à l’aide de deux baguettes latérales et sa longueur de 3,38 m confirme ses aptitudes de petite reine des villes.
Objet de collection pour adulte
Source : Collection Citroën Hachette Collections
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