Le camion-citerne pour feux de forêts « moyen » sur châssis Citroën Type 23.50 converti en 4x4 par Sinpar représente l’un de ces engins de la marque aux deux chevrons qui essaie, dans le milieu des années 1950, de se faire une petite place dans le parc des engins de lutte contre les incendies d’espaces naturels.
Classés en trois catégories, les véhicules de lutte contre les incendies de forêts des années 1950 et 1960 sont principalement déclinés en fonction de la contenance de leur citerne d’eau et de leur capacité de mobilité « hors chemins ».
Le camion – c’est un bien grand mot car l’engin est vraiment léger – dit « léger », servi par deux pompiers, emporte de 250 à 600 l d’eau. Les « moyens » pourront, eux, transporter jusqu’à 1400 L, tandis que la catégorie du camion « lourd » se compose de 3000 à 3500 L d’eau.
Le Camion-citerne pour feux de forêts « moyen » Pompes-Guinard sur Citroën Type 23.50 4x4 Sinpar est un tout chemin qui emporte 900 L d’eau, des seaux-pompes et des battes à feu que les six hommes de l’équipage peuvent rapidement utiliser. La pression nécessaire à l’alimentation est fournie par un groupe motopompe placé sur l’arrière de l’engin.
C’est d’abord sur châssis d’origine de 3,75 m d’empattement et avec cabine reculée classique que le Citroën type 23 s’introduit dans la famille des CCF moyens. Transformé en 4x4 par les établissements Sinpar, spécialistes de ces aménagements, ce camion reste long car une part importante est occupée par la cabine et le capot. Au début des années 1960, le raccourcissement du châssis à un empattement de 2,85 m et l’implantation d’une cabine semi-avancée métamorphosent l’engin, apportant une compacité qui permet au Citroën modèle 23.50 de rivaliser, entre autres, avec les Renault 2,5 t 4x4. L’Ain, les Bouches-du-Rhône, la Meuse, la Saône-et-Loire ainsi que les Alpes-Maritimes feront l’acquisition de ce véhicule de pompiers qui rencontrera un succès relatif.
Le nombre d’engins de ce type construits restera faible, car leur charge utile allait les condamner lors de l’évolution des normes applicables aux véhicules de lutte contre les incendies des espaces naturels.
L’équipement incendie réalisé pour notre véhicule par les établissements Pompes-Guinard, installés avenue de Fouilleuse à Saint-Cloud, se compose d’une citerne de 900 l d’eau en tôle soudée munie intérieurement de cloisons pare-chocs pour limiter l’effet de balan du liquide pendant les déplacements du camion. Cette citerne fixée au châssis par quatre points semi-élastiques est surmontée d’un dévidoir tournant armé de quatre-vingt mètres de tuyaux semi-rigides et d’une lance. Sans modification sensible de la carrosserie, l’aménageur a installé un plateau sur lequel se trouvent installés la banquette à quatre places formant un coffre à matériel, le support de roue de secours et le groupe motopompe qui est proposé à la clientèle en deux versions de débit : 6 m3/h ou 30 m3/h. Les quatre tuyaux semi-rigides de deux mètres de longueur, nécessaires à la mise en aspiration dans un point d’eau, sont logés sous le plateau de chaque côté du crochet de remorque.
La possibilité de transporter six sapeurs-pompiers conduira parfois ce type de véhicule à être employé comme engin de premier secours pour tout autre incendie que la forêt. La fixation prévue sur le haut de la citerne est alors remplacée par un dispositif permettant de fixer une échelle à coulisse, accessoire chargé à chaque fois que notre engin est appelé pour intervenir sur un feu de grange ou de maison.
Objet de collection pour adulte.
Source : Collection Camions et Véhicules de Sapeurs-Pompiers Hachette Collections
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