C’est souvent à la suite d’événements dramatiques que naissent les unités d’élite. L’incendie des nouvelles galeries de Marseille, le 28 octobre 1938, sera ainsi à l’origine de la création, en 1939, du bataillon de marins-pompiers de Marseille.
En ce 28 octobre 1938, un fort mistral souffle sur Marseille. Les Nouvelles Galeries, situées sur la Canebière, viennent d’ouvrir leurs portes après la pause de la mi-journée. Un incendie se déclare alors, attisé par les produits utilisés pour des travaux en cours dans le magasin et par le vent violent qui s’engouffre dans l’avenue. Les pompiers interviennent rapidement, mais de manière relativement désordonnée. Ils sont en effet gênés par les centaines de badauds présents sur les lieux, aucune force de police n’étant présente pour canaliser la foule. Ils agissent sans commandement, leur chef ayant été blessé et évacué au tout début de l’intervention. De plus, leur matériel est obsolète, certains de leurs véhicules datant par exemple de 1917. Ce dramatique événement se déroule sous les yeux du gouvernement, le Parti républicain, radical et radical-socialiste au pouvoir tenant son congrès à Marseille ce même jour.
Cet incendie va avoir d’importantes répercussions politiques. La ville de Marseille est mise sous tutelle, son maire est révoqué et Édouard Daladier décide, par décret du 23 juillet 1939, de confi er la sécurité de Marseille à une unité militaire. Ce décret officialise la création du Bataillon de marins-pompiers de Marseille qui devient la deuxième unité militaire de sapeurs-pompiers après le régiment de sapeurs-pompiers de Paris. La ville de Marseille est en effet ceinturée de massifs, parfois escarpés et souvent difficile d’accès, recouverts d’une végétation méditerranéenne favorisant les incendies. Face à ces risques, les marins-pompiers vont s’organiser et acquérir les équipements nécessaires à la défense de la forêt.
L’Acmat TPK est né en 1969. Il s’agit d’un véhicule militaire, rustique et issu d’un nouveau concept qui repose sur la création d’une famille de véhicules avec un maximum d’organes et d’équipements communs parfaitement interchangeables. La tonne à eau a une capacité de 1 990 l. Sur ses flancs figurent les armes du BMPM. À l’avant, côté gauche, est positionnée la roue de secours qui se descend au moyen d’une rampe articulée. La cabine est une une cabine torpédo bâchée de type militaire à trois places. Le pare-brise est rabattable. Derrière la cabine, côté droit, est situé un siège extérieur. Le treuil de halage est fixé à l’avant. Sa puissance de traction est de 3 000 kg.
Objet de collection pour adulte.
Source: Collection Camions & Véhicules de sapeurs-pompiers Hachette Collections
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